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HELEM V 6 Pour venir taquiner les Porsche 911 et Chrysler Viper sur la piste des 24 Heures du Mans, Jean-Michel Roy est devenu constructeur : son bolide s' appelle Helem - l'acronyme de LM, Le Mans en abrégé - et se pose en vraie rivale de "Grand Tourisme" prestigieuses. Participer à la course la plus célèbre du monde avec sa propre voiture ? Un rêve possible... à condition de la commercialiser. C'est le règlement. Jean-Michel Roy et son associé et compère britannique Brian Johnson ont relevé le pari. Pas vraiment "chiens fous", le tandem franco-britannique a obtenu de Renault l'autorisation d'utiliser le châssis tout alu du radical Spider. Après tout, il y a 50 ans, Porsche a bien débuté en " empruntant" moteur et châssis à VW. Sur ces entrelacs de profilés aluminium, la petite équipe de Téloché, un village proche de la mythique ligne droite des Hunaudières assure la transformation, améliore la suspension et prépare ce qui va devenir la Helem.
Glisser dans la Helem exige d'abord patience et condition physique. Les portes étroites, le plafond très bas, le châssis envahissant et les sièges baquets entretiennent une atmosphère propre à la claustrophobie. Entre le volant un poil haut et un dossier vraiment raide, pas facile non plus de trouver une position idéale. Au tour de clef-empruntée au Renault Kangoo, le V6 monte en gamme. Ronflant, il annonce d'emblée la couleur, 100 % pur sport. Première, deuxième, les 260 chevaux du vénérable PRV collent au baquet. Le chronomètre est flatteur : 25"9 au kilomètre départ arrêté, à peine 2 secondes de plus qu'une Porsche 911. Ses reprises "express" rivalisent même avec celles de quelques Ferrari affûtées. Saisissant ! Virage en vue, premières sueurs : le freinage n'est pas assisté comme sur le Spider. Une seule solution : shooter dans la pédale. La Helem stoppe alors... net . Avec un peu d'habitude, la française se laisse facilement dompter. Avec ses portes qui s'ouvrent en élytre comme celles de la Lamborghini Diablo, la belle Helem a un charme fou ! Effet garanti.. L'habitacle, mimant celui du Renault, mélange luxe et sport. Batterie de compteurs ronds derrière le volant, sellerie en cuir bicolore, climatisation, vitres électriques, démarquent la Helem de la Spartiate Renault. On est quand même loin d'une GT confortable façon Porsche 911 .Voies larges, empattement court, suspensions sport, elle virevolte de courbe en épingle mais tire sur les biceps. La direction très directe (assistance en option), la boîte rêche et le confort ferme s'adressent à des "autophiles" confirmés. Vendue 350 000 F tout compris -200 000 F de moins qu'une Porsche 911 ou une Venturi, l'autre GT française -, la mancelle aurait pu avoir de l'avenir. Son rapport prix/sensations est sans concurrence. comme la BerlinetteAlpine dans les années 60. Cependant, l'aventure a tourné court, et la belle Helem n'a pû être produite davantage.
L'argent étant toujours à l'origine des problèmes, les deux compères se sont séparés, et Mr JOHNSON est reparti en Grande Bretagne avec les deux autos de course. En 1999, Nogaro-Technologies développe un SPIDER sur la base du Renault et en vend une trentaine d'exemplaires en Chine ainsi que quelques exemplaires en France, l'auto étant destinée à la compétition. En 2000, Nogaro-Technologies rachête la marque Helem par Fior, et récupère ainsi que l'outillage encore existant. Puis en 2001, Nogaro-Technologies construit, à partir du chassis du Spider F99, un nouveau prototype Helem de compétition homologué en GT FFSA (moteur Muratet V6 3.0 litres 280 ch, boite 5 séquentielle).
News 2002 : La HELEM serait de retour, en effet, la société SEFAP refrabrique cette auto et la vend également en kit. Pour tous renseignements : www.sefap.net
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